La pierre la plus populaire est le caillou.
David a lancé avec sa fronde un caillou à la tête du Philistin Goliath, et dès que les enfants sont abandonnés à eux- mêmes, ils ramassent des cailloux pour les jeter à la tête des passants. Les Romains comptaient avec des cailloux (calculus, en latin), de là le mot calculer.
Toute petite pierre roulée est un caillou : morceau de granit, de silex, de marbre, de porphyre; il y a autant d’espèces de cailloux que d’espèces de roches.
Dans la bijouterie, on donne le nom de caillou à des fragments de certaines roches susceptibles d’un beau poli. Le caillou d’Alençon est du quartz hyalin noir, le caillou du Rhin est du cristal de roche.
Les cailloux sont toujours ronds. L’eau des déluges la enlevé des quartiers de roche qui se sont arrondis dans les torrents en se frottant les uns contre les autres. Ils remplissent le fond des vallées à des profondeurs considérables, et forment des monticules dans les plaines.
Les gros cailloux que l’on trouve au bord de la mer et au fond de quelques fleuves sont des galets, du mot celtique gai, pierre. Ils sont généralement aplatis.
Parmi les cailloux on peut compter les géodes, ou pierres naturellement creuses, dont l’intérieur est tapissé de cristaux ou rempli de cristaux détachés, de sable ou de matières étrangères.
Près de Besançon, il y a des géodes de silex qui contiennent du soufre en poudre. Comment ce soufre s’y est-il introduit? On n’a jamais pu établir la moindre hypothèse à cet égard.
Il en est de même de l’origine des étites ou pierres d’aigle, géodes sphériques en oxyde de fer, avec un noyau d’argile mobile, et que les nobles oiseaux sont censés porter dans leurs nids pour faciliter la ponte de leur progéniture.