Changement climatique
Nous ne sommes ni des organismes cellulaires, ni des insectes
Si nous considérons les humains de la même manière que nous considérons les organismes unicellulaires ou les insectes, alors nous les traiterons de la même manière. Malthus a été contre les Poor Laws (des lois pour aider les pauvres remontant au 15e siècle), en estimant que ces lois ont seulement incité les pauvres à se reproduire.
Ehrlich a plaidé contre l’aide alimentaire pour les pays pauvres pour des raisons similaires et il a inspiré des mesures de contrôle d’une énorme cruauté sur la population. Aujourd’hui, les exigences visant à imposer des limites planétaires à l’échelle mondiale sont formulées dans une rhétorique redistributive et égalitaire, de manière à éviter toute suggestion selon laquelle cela pourrait condamner des milliards à une pauvreté agraire profonde. Mais ils disent peu de choses, sur la façon dont l’ingénierie sociale d’une telle échelle, serait imposée de manière démocratique ou équitable.
En fin de compte, il n’est pas nécessaire de préconiser l’imposition de limites pseudo-scientifiques aux sociétés humaines pour croire que beaucoup d’entre nous feraient mieux de consommer moins. Il ne faut pas non plus postuler l’effondrement des sociétés humaines pour s’inquiéter profondément que la consommation humaine croissante pourrait avoir des conséquences terribles pour le reste de la création.
Mais les menaces d’effondrement de la société, les affirmations selon lesquelles la capacité de charge est fixe et les demandes de restriction radicale de l’aspiration humaine ne sont ni scientifiques ni justes.
Nous ne sommes pas des mouches à fruits, programmées pour se reproduire jusqu’à ce que notre population s’effondre. Nous ne sommes pas non plus du bétail, dont le nombre doit être géré.
La compréhension de l’expérience humaine sur la planète, c’est comprendre que nous avons modifié la planète encore et encore pour servir nos besoins et nos rêves.
Aujourd’hui, les aspirations de milliards de personnes dépendent qu’on continue à le faire. Et espérons qu’il en soit ainsi.